L’agence Whodunit était cette année encore invitée au Opquast Day, en tant qu’agence partenaire. Le lieu de rendez-vous était cette fois localisé à La Défense, dans la tour Pacific et c’est l’ESN mc2i qui a accueilli l’événement.

L’Opquast Day est un rendez-vous annuel rassemblant toutes les organisations partenaire du projet Opquast, afin de faire le bilan de l’année précédente, de participer à des table rondes sur des sujets d’actualité et de lancer les prochains chantiers à venir.

Cette année, les trois représentants de Whodunit étaient Jb Audras, directeur technique et responsable qualité de l’agence, Béryl de La Grandière, webmaster et Jérémy Marchandeau, thème developer spécialiste de l’accessibilité.

Des tables rondes passionnantes

Automatisation des tests qualité

Après une introduction d’Élie Sloïm et de Laurent Denis, nous avons assisté à une table ronde passionnante sur l’automatisation de l’assurance qualité et les tests logiciels, avec Solène Lapouge d’Apside et Gaetan Robine de mc2i. Il a été question également du métier de testeur et de son manque de valorisation.

Jb en a profité pour faire un petit retour d’expérience sur l’approche du CMS WordPress de la question : si WP dispose d’une excellente couverture de tests qualité automatisés pour éviter les régressions, il est encore complexe d’anticiper les soucis lors de l’ajout de nouvelles fonctionnalités.

La solution en place pour éviter au maximum de « casser » 43 % du web consiste plutôt à avoir un cycle de versions bêta assez long (6 semaines au minimum) pour laisser le temps à un maximum de personnes et d’éditeurs d’extensions de tester la future version. On est d’ailleurs actuellement en plein dans ce cycle bêta pour la version 6.8.

Place de l’intelligence artificielle dans la qualité web et l’accessibilité

Cet échange a été suivi d’une table ronde sur un sujet toujours brûlant : l’intelligence artificielle. Si l’IA promet de grandes choses pour l’assurance qualité web et en particulier pour l’amélioration de l’accessibilité numérique, cette technologie émergente pose aussi de nombreuses questions, notamment sur son impact carbone à l’heure actuelle très élevé, mais aussi sur le respect des données personnelles ou sur les risques liés à la souveraineté et à la dépendance technologique.

Bilan annuel d’Opquast et lancement des travaux sur la version 5 du référentiel

Après une courte pause déjeuner, Élie et Laurent ont présenté le bilan 2024 de la société Opquast et quelques statistiques : malgré une année difficile, Opquast clotûre 2024 à l’équilibre et passe la barre des 20 000 certifié·es.

Nous avons enchaîné avec le clou de la journée : des ateliers en petits groupes sur la V5 d’Opquast ! Hé oui, comme tous les 5 ans, une nouvelle version du référentiel est prévue en 2025, et l’Opquast Day fut l’occasion de lancer les travaux préparatoires.

L’assistance s’est divisée en petits groupes de travail pour plancher sur une liste de propositions de nouvelles règles Opquast. Béryl, Jérémy et Jb ont composé un groupe avec entre autres Olivier Keul et Anna Oquidam, experts accessibilité chez Temesis, ou encore l’ami Yann Kozon, développeur front-end expert accessibilité à la Direction Générale des Finances Publiques.

Nous avons par exemple proposé la suppression de la règle 25 : « Les liens externes qui ouvrent une nouvelle fenêtre ne partagent pas d’information de contexte » . En effet, cette règle est aujourd’hui rendue obsolète par l’implémentation native des navigateurs.

Pour la petite histoire, coté WordPress, Jean-Baptiste a travaillé à l’automne 2024 sur la suppression des attributs noopener et noreferrer des liens s’ouvrant dans un nouvel onglet qui étaient auparavant automatiquement ajoutés dans WordPress. Les navigateurs protègent aujourd’hui les internautes nativement et ces attributs sont donc devenus inutiles.

Notre groupe a aussi travaillé sur quelques propositions de nouvelles règles destinées aux sites e-commerce, et validé le principe de plusieurs règles qui ont davantage trait à la conception et au webdesign.

Par exemple, nous avons fortement appuyé l‘ajout d’une règle s’opposant à la personnalisation du curseur de la souris, règle qui sera sans aucun doute adoptée dans la V5. Nous avons aussi travaillé sur la question des vidéos s’ouvrant dans des fenêtres flottantes, ou sur les vidéos publicitaires affichées avant la consultation d’un contenu.

Toutes les propositions de nouvelles règles ont été évaluées en fonction de quatre critères :

  • Utilité : évaluation de l’impact positif de la règle
  • Vérifiabilité : toute règle doit être vérifiable lors d’une visite sur le site
  • Faisabilité : l’application de la règle est-elle réaliste ? Par exemple, une règle portant sur les contenus publicitaires doit aussi prendre en compte les modèles économiques actuels des annonceurs
  • Universalité : la règle s’applique t-elle d’une manière universelle aux sites web de même type ?

Bref, une après midi très constructive et remplie de débats pointus entre experts de la qualité web.

À l’issue de cette séance de travail, tous les groupes ont mis en commun leur réflexion, puis Élie Sloïm et Laurent Denis ont officiellement ouvert le cycle de travail autour de la version 5 du référentiel, qui devrait s’étaler sur plusieurs mois.

Pour aller plus loin :
Nos vidéos sur Opquast et la qualité web

Qualité web : adoptez et systématisez les checklist de l’assurance qualité avec Opquast

Démarches qualité web :
comment les mettre en place