Développeur chez Whodunit, Jérémy nous raconte avec beaucoup d’enthousiasme son expérience du WordCamp Suisse qui s’est déroulé sur 2 jours à Morat.
Du fromage ! Du vin ! Du chocolat ! Yeah ! Sans même attendre l’annonce du programme et suivant les précieux conseils de mon palais, je prenais mon ticket pour le WordCamp Suisse et planifiais avec mon collègue Jérôme Buquet le long trajet en covoiturage qui se profilait (à propos, je remercie infiniment ma boîte, Whodunit, de nous allouer un budget et de nous permettre de prendre les jours nécessaires pour assister à des évènements tels que celui-ci !).
L’évènement avait lieu à Morat, charmante ville médiévale située à la frontière linguistique entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.
En raison d’une arrivée tardive dans le canton de Fribourg, il ne nous fut malheureusement pas possible de savourer les produits helvètes dont je me languissais durant tout le trajet, mais Jérôme et moi étions tout de même dans les temps pour boire une petite bière locale avec nos deux collègues Whodunit déjà sur place : JB Audras, notre directeur technique et Rachel Peter, notre responsable de production. Juste un verre, hein, car les deux journées suivantes allaient être bien chargées.
Contributor day
Chaleureusement accueillis par les co-organisateurs (dont Maxime Culéa et Patricia BT — deux visages bien connus au sein de la communauté WordPress francophone) dans les locaux immaculés du centre de formation de la CFF (Chemins de fer fédéraux suisses), ce WordCamp partait sur de très bonnes bases. Et on n’a pas été déçu !
Le vendredi était la journée dédiée à la contribution pour le projet WordPress. Journée menée de main de maître par notre CTO, JB, l’un des rares “core committers” du projet WordPress. Tout autant passionné que pédagogue, JB expliquait à son audience, à travers trois exemples concrets (traductions, photos, core), qu’il n’était pas nécessaire d’être un ou une féru(e) du développement web pour contribuer au CMS qui nous plaît tant. De fait, il existe plein de façons différentes de s’impliquer dans ce vaste projet open-source, et si vous êtes intéressés, je ne peux que vous recommander de parcourir les différentes rubriques disponibles sur https://make.wordpress.org/.
Le lendemain, place aux conférences, dans une ambiance très internationale puisque certaines présentations étaient en langue française, d’autres en allemand et d’autres en anglais !
Alors, je ne vais pas vous mentir, je ne les ai pas toutes vues (j’ai même dû faire l’impasse sur la conférence de Joffrey Jochum, qui tombait au même moment que celle de Nico Martin). Mais celles auxquelles j’ai assisté étaient toutes intéressantes, et résumer cela n’est pas une mince affaire. Allez, je me lance, je vous dévoile mon Top 5 — les cinq conférences qui m’ont le plus marqué. Go !
Top 5 des Conférences du WordCamp Suisse 2023
Round 1! FIGHT! – Or how to survive against a malicious hacker / Nestor Angulo de Ugarte
Nestor Angulo de Ugarte, après avoir été analyste de sécurité chez Sucuri, officie désormais en tant que brand ambassador de Patchstack, une société à financement européen qui œuvre pour sécuriser davantage l’open-source. Alors, quand il parle de sécurité, forcément il s’y connaît et on l’écoute. D’autant plus volontiers que son talk, mélange improbable de sécurité web et de Street Fighter 2, a rendu fun et compréhensible un sujet complexe et rebutant. Chapeau !
Les slides :
Nurturing your customers / Léa McAleese
Pour sa première conférence à un WordCamp, qui plus est en ouverture de la journée, la Suissesse Léa McAleese a délivré un talk remarquable au sujet de l’acquisition et de la fidélisation de clients pour un site e-commerce. Product Manager chez GoDaddy, Léa aide au quotidien des PME à tirer le meilleur de leur site WooCommerce. Sa présentation était tellement claire et limpide que j’avais presque envie de créer un site e-commerce juste pour le plaisir à l’issue du talk !
Les slides :
Comment créer un site eCommerce optimisé pour la vente? / Emilie Disner
Très complémentaire de la conférence mentionnée précédemment, la présentation d’Emilie Disner restait sur la thématique de la stratégie marketing mais avec un focus sur les façons d’optimiser le taux de conversion d’un site e-commerce. Là aussi, conférence très inspirante, et si vous n’étiez pas en Suisse, vous pouvez toujours faire une séance de rattrapage grâce aux slides d’Emilie qui sont très riches et très complètes.
Les slides :
How to automate your maintenance with Playwright / Nico Martin
Sur le papier, c’était la conférence qui aiguisait le plus ma curiosité. Et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été conquis par la démo de Nico Martin ! Google Developer Expert basé en Suisse, Nico nous a présenté Playwright, une bibliothèque Node.js qui permet d’automatiser les tests end-to-end sur de multiples navigateurs. En tant que développeur web, découvrir un nouvel outil dont la raison d’être est de nous faciliter la vie, c’est toujours un plaisir ! Je viens d’apprendre que Delicious Brain utilise cet outil dans le cadre du développement d’ACF, et je ne suis pas surpris — cet outil est vraiment utile et puissant (mais pas forcément applicable ou recommandable sur n’importe quel projet).
Les slides :
https://slides.nico.dev/230401-playwright-wpch/#/
WooCommerce, but faster! / Remkus de Vries
Remkus de Vries, pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un personnage. L’un des hommes les plus forts des Pays-Bas (vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui peuvent parcourir 15 mètres tout en soulevant 300kg ?), mais aussi et surtout un expert de la performance sous WordPress. Déconcertant son auditoire avec ses opinions impopulaires, Remkus a délivré une masterclass de gestion, de maintenance et d’optimisation de site WooCommerce (et, par extrapolation, de n’importe quel site WordPress). De la matière à réflexion, et la féroce envie d’allumer la machine pour mettre en pratique ses précieux conseils !
Les slides :
Bilan
Loin de l’effervescence du WordCamp Europe à Porto l’an dernier, ce “petit” WordCamp était l’occasion de renouer contact avec d’anciens collègues et tisser de nouvelles relations dans un cadre plus propice au dialogue.
Certes, je n’ai pas pu me procurer les produits suisses dont je rêvais. Mais j’ai appris plein de choses, découvert un coin de Suisse époustouflant et rencontré des gens formidables. Et surtout, je crois que j’ai maintenant tous les outils qu’il me faut pour lancer une boutique e-commerce qui me permettra de commercialiser (et goûter au passage !) de succulentes denrées alimentaires suisses !
Bravo jeremy,
Je n’ai pas tout compris, loin de là, mais je suis allé jusqu’au bout…