Seize ans après sa création, WordPress est devenu le support de près de 35% des sites les plus visités du Web. Le succès du CMS n’est plus à prouver mais de nombreux projets sont encore source de frustrations aussi bien pour les agences qui les créent que pour les clients qui les commandent.
Passons en revue cinq raisons pour lesquelles votre projet peut décevoir. Cinq raisons que nous pourrions résumer par : « défaut de collaboration. »
1- Une conception qui ne prend pas en compte la technique
Tout projet requiert un minimum d’anticipation, et WordPress ne fait pas exception.
Une erreur courante est de ne pas intégrer l’ensemble des parties prenantes dès la phase de conception. Vous avez une image du site en tête, avez exposé à l’équipe en charge du design les besoins visuels et pratiques, mais avez-vous bien passé en revue les obligations techniques avec les développeurs ?
Si chaque maillon intervient l’un après l’autre, sans échanger, les allers-retours vont se multiplier au fur et à mesure que les contraintes de chacun apparaîtront… et s’opposeront parfois !
Faire l’impasse sur cette réalité, c’est s’imposer une surcharge de travail (avec les dépassements de budget associés), et risquer de décevoir le client tant en terme de qualité livrée que de durée de production.
Au contraire, lorsque vous prenez, en amont, le temps de réfléchir avec l’ensemble des équipes, leurs besoins convergent et vous obtenez rapidement un résultat homogène, avec un minimum de retouches.
2- Une méthode de gestion de projet inadéquate
Beaucoup de concepteurs de projets fonctionnent selon ce que l’on appelle le “cycle en V“. C’est une approche rigoureuse, mais sa linéarité lui confère un inconvénient majeur : la difficulté d’anticiper les imprévus et de prendre en compte l’interdépendance des différentes étapes.
Or, un projet évolue sans cesse ! Le développement d’un site Web implique des allers-retours permanents pour satisfaire les besoins du client ET des utilisateurs.
C’est pourquoi, à Whodunit, nous nous inspirons de la méthode Agile, et présentons régulièrement à nos clients des revues de sprints : des bilans durant la conception, exposant ce qui a été réalisé, rappelant les objectifs, et évaluant les résultats, à l’issue desquels les nouvelles contraintes et les critiques sont exprimées et intégrées.
Ainsi, nous ajustons notre travail selon les besoins, sans avoir à refaire de devis en cours de route. Le site naît d’une collaboration entre les designers, les techniciens et le client lui-même.
3- Un choix de plugins inadapté
Une grande force de WordPress est de proposer un catalogue d’extensions colossal. Mais cet avantage s’accompagne d’un handicap : il est parfois difficile de s’y retrouver.
Un plugin ne doit pas seulement être adapté à vos besoins (ou ceux de votre client). Il doit être validé par l’expérience et la connaissance de l’écosystème.
On mentionnera par exemple WPLM, un outil très populaire pour créer des sites multilingues, toujours largement utilisé malgré les nombreux retours sur les problèmes de stabilité qu’il engendre.
Pourquoi se priver d’une seconde qualité de l’univers WordPress : la richesse de sa communauté ?
Aucune autre plateforme de gestion de contenu ne présente un écosystème aussi dense et collaboratif. Les plugins, mis à disposition sur le dépôt après leur conception, sont régulièrement testés, critiqués et améliorés pour le plus grand bien du public et des développeurs.
Prendre en compte les retours évite bien des déconvenues !
4- Une mauvaise considération des critères de qualité Web
Nos clients nous sollicitent pour différentes raisons, mais trois plaintes ressortent régulièrement chez ceux qui possèdent déjà un site Web :
- Le temps de chargement est trop long
- Le site est mal pensé pour les appareils mobiles
- Les critères SEO ne sont pas respectés
Toutes ces critiques relèvent d’une même erreur : les normes de conception Web n’ont pas été prises en compte dès le début du projet.
Les plugins ont été intégrés sans réfléchir à leur utilisation pratique, le site mobile a été pensé comme une déclinaison miniature de celui pour ordinateur en oubliant les spécificités de navigation, il n’a pas été optimisé pour l’ensemble des moteurs de recherche, n’est pas conforme avec le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD…
À la clef, dans le meilleur des cas, une navigation inconfortable, dans le pire des failles de sécurité !
Une agence Web doit être capable d’arbitrer entre les différentes contraintes. De poser une question simple : jusqu’où peut-on aller, en termes de design, sans ralentir les performances techniques ? Notre client aimerait accueillir ses visiteurs par une vidéo pleine page ? C’est possible, mais cela aura des conséquences sur le temps de chargement. Le lui annoncer dès le début lui permettra de prendre sa décision en toute connaissance de cause.
5- Une négligence de l’expérience éditoriale des contributeurs
On réfléchit souvent à l’expérience utilisateur (Qui navigue sur ces pages ? Quelles sont ses attentes ? Comment améliorer son confort d’utilisation ? …), mais on a tendance à oublier celle de la personne qui, au quotidien, contribue à l’enrichissement du site chez le client.
Or, ces besoins éditoriaux en Back Office sont une part importante de l’usage du site. Il est donc fondamental de les prendre en compte dès la conception et de poser la question avec le client : jusqu’où va-t-on en termes d’administration des contenus ?
WordPress présente des possibilités au moins aussi diverses que les envies de ses utilisateurs. Le rôle d’une agence est de les anticiper. De discuter avec l’ensemble des personnes impliquées dans la conception et l’utilisation du site avant de commencer à développer.
C’est cet aspect collaboratif qui constitue la richesse de la plateforme, et la capacité à s’en servir fait souvent la différence entre le « joli » site et celui qui conjugue esthétique et pratique, pour la plus grande satisfaction du client.